Je souhaite faire Ă©tat de notre expĂ©rience relativement Ă cet Ă©tablissement. Nous voulions donner Ă notre enfant une formation musicale qui lui permette, au mieux de devenir un bon musicien, ou, Ă tout le moins, de dĂ©velopper la pratique dâun instrument comme loisir. Câest pourquoi nous lâavons inscrit Ă 5 ans au conservatoire, pensant naturellement que les bases (solfĂšge, dĂ©chiffrement, et premiers pas sur lâinstrument) lui seraient enseignĂ©es. Il nâen fut rien.
La premiĂšre annĂ©e fut entiĂšrement consacrĂ©e Ă la « dĂ©couverte de la musique » : audition de musique enregistrĂ©e, collage de portraits de musicien sur le cahier, apprentissage de comptines aussi niaises quâinutiles.
Nous ne nous sommes pas dĂ©couragĂ©s pensant que la deuxiĂšme annĂ©e, dite dâapproche de lâinstrument, serait plus efficace. En fait elle consiste Ă prĂ©senter sept ou huit instruments « Du style : regardez ceci est violon, il a 4 cordes et il se joue avec un archet. Collez lâimage du violon sur votre cahier et apprenez le nom des diffĂ©rentes parties de lâinstrument »
CĂŽtĂ© solfĂšge lâenseignement de la deuxiĂšme annĂ©e se rĂ©duit Ă Ăąnonner les sept notes : pas question de les reconnaĂźtre sur une portĂ©e : ce sera pour plus tard, bien sur !
Exemple dâexercice du cours de 2e annĂ©e : lâenfant colle sur son cahier un portrait de Vivaldi . La question est : « Comment sâappelle ce musicien ? RĂ©ponse A : Ravioli - RĂ©ponse B : Vivaldi - RĂ©ponse C : Fusilli »
Je nâinvente rien, hĂ©las !
VoilĂ comment on fout en lâair deux annĂ©es (et lâargent qui va avec !) de la vie dâun enfant qui sera Ă jamais dĂ©gouttĂ© de « faire de la musique ».
Je ne mentionne pas les absences des enseignants.
A mĂ©diter avant dâinscrire son enfant au « Conservatoire » de Sainte GeneviĂšve des BoisâŠ